Notice bibliographique
- Notice
Type(s) de contenu et mode(s) de consultation : Texte noté : sans médiation
Titre(s) : Faire l'histoire du droit colonial [Texte imprimé] : cinquante ans après l'indépendance de l'Algérie : [actes du colloque, Université de Rouen, 11-12 octobre 2012] / [organisé par le Centre universitaire rouennais d'études juridiques] ; Jean-Philippe Bras, éd.
Publication : Paris : Karthala : IISMM, DL 2015
Impression : 58-Clamecy : Impr. Laballery
Description matérielle : 1 vol. (322 p.) ; 24 cm
Collection : Terres et gens d'Islam
Lien à la collection : Terres et gens d'Islam
Note(s) : Notes bibliogr.. - IISMM = Institut d'études de l'islam et des sociétés du monde musulman
Autre(s) auteur(s) : Bras, Jean-Philippe (1951-....). Directeur de publication
Centre universitaire rouennais d'études juridiques. Éditeur scientifique
Sujet(s) : Colonies -- Droit -- Histoire
Colonies françaises -- Afrique -- Droit -- Histoire
Genre ou forme : Actes de congrès
Indice(s) Dewey :
341.28 (23e éd.) = Territoires non autonomes (droit international)
Identifiants, prix et caractéristiques : ISBN 978-2-8111-1325-4 (br.) : 27 EUR
EAN 9782811113254
Identifiant de la notice : ark:/12148/cb444157707
Notice n° :
FRBNF44415770
Résumé : Le droit colonial est, par définition, un droit de la domination. C'est ce que ne
manquent pas de souligner les études postcoloniales qui ont fortement contribué au
regain d'intérêt contemporain à son égard. Pourtant les caractéristiques du droit
colonial, – sa complexité, sa variabilité dans l'espace colonial, sa mutabilité dans
le temps, – indiquent que cette domination n'a rien eu de tranquille. Les contributions
réunies dans cet ouvrage, qui traitent principalement de la colonisation française
en Afrique du Nord et plus particulièrement de l'Algérie, tentent de restituer les
manifestations de cette intranquillité et d'en démêler les causes. Parce qu'ils
reposent sur un projet colonial qui ne dénoue jamais ses paradoxes, entre républicanisme,
libéralisme et impérialisme, le droit et la doctrine juridique s'engagent dans les
chemins sinueux de la « grammaire de la différence ». Les débats portent d'abord sur
les critères de l'altérité du colonisé par rapport au colonisateur (la race, l'ethnie,
la religion, le degré de civilisation). Ils se poursuivent autour de la question des
conséquences juridiques qu'il convient de tirer de cette altérité, en termes de «
statuts » : l'indigénat, le statut personnel, avec la grande question de la construction
coloniale d'un droit musulman, les droits coutumiers. Ils se nourrissent enfin d'une
interrogation sur la pérennité d'un droit dualisé en situation coloniale, quand sont
évoquées les perspectives de l'assimilation ainsi que son agenda. Si le droit colonial
nous vient en héritage, par une sorte de retour de l'histoire, le legs est peut-être
plus complexe qu'il n'y paraît au premier abord. Il contribue certes à la lecture
des dominations contemporaines, mais il fait aussi l'objet d'une succession partagée
avec les États issus de la décolonisation, et a quelques effets de résonance dans
l'actualité du pluralisme juridique. [source éditeur]