Notice bibliographique
- Notice
Type(s) de contenu et mode(s) de consultation : Texte noté : sans médiation
Auteur(s) : Renard, Johanna
Titre(s) : Un ennui radical [Texte imprimé] : Yvonne Rainer, danse et cinéma / Johanna Renard
Publication : Cherbourg-en-Cotentin : De l'incidence éditeur, DL 2022
Impression : impr. en Italie
Description matérielle : 1 vol. (351 p.) : ill. ; 21 cm
Note(s) : Bibliogr. p. 325-342
Sujet(s) : Rainer, Yvonne (1934-....) -- Cinéma
Genre ou forme : Biographie
Indice(s) Dewey :
709.2 (23e éd.) = Beaux-arts et arts décoratifs - Biographie
Identifiants, prix et caractéristiques : ISBN 978-2-918193-55-5 (br.) : 26 EUR
EAN 9782918193555
Identifiant de la notice : ark:/12148/cb470922997
Notice n° :
FRBNF47092299
Résumé : Danse, performance, cinéma, écrits théoriques et poétiques : dans la multiplicité
de sa création artistique et intellectuelle, l'artiste étasunienne Yvonne Rainer occupe
une place fondamentale dans l'histoire de l'art contemporain. Instigatrice du changement
de paradigme postmoderne en danse, elle arrache le geste ordinaire à la vie quotidienne
pour le placer au cœur de la création chorégraphique, en radicale juxtaposition avec
des textes, des images et des objets. À partir des années 1970, elle émerge parmi
les figures centrales du cinéma expérimental et indépendant, en dialogue avec les
pensées et les luttes féministes, queers et postcoloniales. Traversant l'ensemble
de l'œuvre de Rainer, de l'orée des années 1960 à aujourd'hui, en suivant son trajet
de la danse au cinéma, puis du cinéma à la danse, cette monographie affirme un point
de vue singulier en envisageant son travail artistique sous l'angle de la subjectivité
et de l'émotion. Car l'artiste a impulsé un renouvellement radical du matériau affectif
dans la pratique artistique en l'envisageant comme un fait, une réalité objective.
Dans un contexte où l'ennui agit comme un style affectif dominant au sein de l'avant-garde
artistique nord-américaine après 1945, Rainer propose une expérience matérielle sensible,
générant une conscience décuplée du temps, plaçant son public dans une disposition
affective à la fois pesante, froide et ordinaire. Ensuite, en résonance avec le cinéma
des femmes, elle investit l'ennui à la fois comme une dynamique de subjectivation
et comme une stratégie de subversion. En naviguant entre les dimensions individuelles
et collectives de l'émotion, l'ouvrage explore les enjeux esthétiques, politiques
et subjectifs de l'ennui dans l'œuvre de Rainer. [source éditeur]