Notice bibliographique
- Notice
Type(s) de contenu et mode(s) de consultation : Texte noté : sans médiation
Auteur(s) : Le Manchec, Claude (1960-....)
Titre(s) : Kleist contre Kant [Texte imprimé] / Claude Le Manchec
Publication : Genève : Furor, DL 2019
Impression : 92-La Plaine-Saint-Denis : Isiprint
Description matérielle : 1 vol. (181 p.) ; 21 cm
Note(s) : Diffusé en France. - Bibliogr. p. 177-181
Sujet(s) : Kleist, Heinrich von (1777-1811) -- Personnages
Kleist, Heinrich von (1777-1811) -- Philosophie
Indice(s) Dewey :
833.6 (23e éd.) = Roman de langue allemande - 1750-1832 [critique]
Identifiants, prix et caractéristiques : ISBN 978-2-940601-08-0 (br.) : 19 EUR
EAN 9782940601080
Identifiant de la notice : ark:/12148/cb45845785q
Notice n° :
FRBNF45845785
Résumé : Chez Kleist, l'invention du roman, la construction des personnages, le nouement des
intrigues, les formes des dénouements, plus ou moins impossibles, relancent un procès
permanent. Les accusateurs sont partout. La défense est difficile ou risquée. La vraisemblance
de ce que l'on appelait naguère des « caractères » est constamment menacée par des
embûches, des obstacles invisibles ou colossaux, des renoncements et des aveuglements.
Hombourg, Kohlhaas, la marquise d'O. expriment la « splendeur du sentiment », c'est-à-dire
des manières d'agir et de réagir « selon le cœur ». Ils se battent aussi contre l'arrogance
des puissants, de tous les importants sans importance. Dans ce combat, Kleist n'attend
aucun secours des philosophes. Il a conçu son œuvre pour contester l'apparence raisonnable
des mondes environnants, mais sans postuler une nouvelle reconstruction. Les maximes
de Kant ont compté et comptent encore dans l'idée que l'on se fait de nos pensées
personnelles et désassujetties. L'objectivité, les lois scientifiques, les fonctions
de vérité, la logique sont-elles neutres et éternelles ou dépendent-elles de la vision
du monde des hommes de savoir ? Les actes romanesques des personnages de Kleist parlent
de la fin du monde unifié ; leurs rôles fictifs conservent en eux les mystères ou
les énigmes de cette désunion. Kleist n'entre jamais dans la discussion philosophique
de son époque, il oppose aux leçons de morale, aux palabres de toutes sortes que suscitent
les directeurs de conscience, le dialogue non édifiant que portent son livre, son
drame, son roman et toute sa prose poétique. [source éditeur]