Type(s) de contenu et mode(s) de consultation : Image fixe : sans médiation

Auteur(s) : Choffard, Pierre-Philippe (1730-1809). Graveur  Voir les notices liées en tant qu'auteur

Titre conventionnel : [Encadrement pour le portrait de S. N. H. Linguet]  Voir les notices associées à la même oeuvre

Titre(s) : [Encadrement pour le portrait de S. N. H. Linguet, gravé par A. de Saint-Aubin en 1773] [Image fixe] : [estampe] / PP. Choffard Or[namenta] del.

État : [État décrit dans l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle]

Publication : [S.l.], [17..]

Description matérielle : 1 est. : gravure en taille-douce ; 17,8 x 12,3 cm

Note(s) : Bordure ronde sur fond rectangulaire, avec une décoration de livres et notamment, à g., les "Plaidoyers et Mémoires pour le C.te de Morangiès", ainsi que la dédicace : "Patrono suo // dicat // Morangiès". - Le C.te de Morangiès fut le héros d'une affaire sensationnelle qui, de l'aveu d'un contemporain, fit autant de bruit dans les années 72 et 73 que la mémorable querelle des Bouffons en 1752 : une famille Véron prétendait avoir prêté 100.000 écus au C.te de Morangiès, officier général, d'ailleurs perdu de dettes. Le comte reconnaissait avoir souscrit les billets, mais niait avoir reçu la somme. Aussitôt le procès commencé, l'opinion se passionna pour l'une ou l'autre des parties avec une ardeur incroyable. Le clan des philosophes fut lui-même divisé. Tandis que Grimm prenait parti pour la famille Véron, Voltaire prenait fait et cause pour le client de Linguet. En faveur de l'inculpé, il publia à quelques mois d'intervalle un "Essai sur les probabilités en fait de justice", puis de "Nouvelles probabilités en fait de justice dans l'affaire d'un maréchal de camp et de quelques citoyens de Paris" (août-octobre 1772). Condamné en première instance, le C.te de Morangiès fut mis hors de cause en appel. Ce succès était dû sans doute aux plaidoyers de Linguet, mais aussi et surtout aux opuscules de Voltaire, en qui l'avocat trouva un précieux allié. Le patriarche avait su intéresser de nombreux lecteurs à une affaire obscure. Très habilement, il présenta la cause de Morangiès comme celle de la noblesse tout entière. Et l'on vit maintes gens, pour se donner l'air gentilhomme, se déclarer en faveur du comte. Comme il arrive toujours, l'arrêt du Parlement laissa les deux partis sur leurs positions. Les adversaires de l'acquitté ne désarmèrent pas pour autant. Quelques jours après le jugement, on donnait à la Comédie-Française la "Réconciliation normande". Il y a dans cette comédie une scène où Falaise, en parlant du procès pour lequel on l'a fait venir, déclare : "Dans une cause obscure // Des juges bien payés verraient plus clair que nous." Le trait fut saisi et la salle retentit d'applaudissements si forcenés et si persistants qu'on pensa qu'il serait impossible de finir la pièce. - Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle

Référence(s) : Inventaire du fonds français, graveurs du XVIIIe siècle. Tome quatrième, Cathelin - Cochin père (Charles-Nicolas) / Bibliothèque nationale, Département des estampes ; par Marcel Roux,... - Bibliothèque nationale (Paris), 1940, article CHOFFARD (Pierre-Philippe), n. 263 = IFF18 CHOFFARD (Pierre-Philippe), 263
Les gravures françaises du XVIIIe siècle, ou Catalogue raisonné des estampes, pièces en couleur, au bistre et au lavis, de 1700 à 1800 / par Emmanuel Bocher, tome V, Augustin de Saint-Aubin , 1879, n. 134 = Bocher, Saint-Aubin, 134

Voir aussi : Autre état ou tirage : [État avec, à la suite du nom de Linguet, les mots : "Né à Reims en 1736"]
Autre état ou tirage : [Eau-forte pure, le médaillon seul, avant toute lettre]
Autre état ou tirage : [Eau-forte pure, avec l'encadrement, avant toute lettre]
Autre état ou tirage : [Pl. terminée, avant le millésime de 1773 et l'inscription : "Plaidoyers..."]

Identifiant de la notice  : ark:/12148/cb445397280

Notice n° :  FRBNF44539728

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