Notice bibliographique
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Type(s) de contenu et mode(s) de consultation : Texte noté : sans médiation
Titre(s) : Le contrôle du corps des femmes dans les empires coloniaux [Texte imprimé] : empires, genre et biopolitiques / sous la direction de Martine Spensky
Publication : Paris : Éditions Karthala, DL 2015
Impression : 58-Clamecy : Impr. Laballery
Description matérielle : 1 vol. (264 p.) ; 24 cm
Collection : Hommes et sociétés
Lien à la collection : Hommes et sociétés
Note(s) : Notes bibliogr. et filmogr.
Autre(s) auteur(s) : Spensky, Martine (1946-....). Directeur de publication
Sujet(s) : Biopolitique
Femmes -- Colonies européennes -- Conditions sociales -- Histoire
Colonies européennes -- Conditions sociales -- Histoire
Indice(s) Dewey :
305.420 9 (23e éd.) = Femmes - Rôle social et statut social - Histoire
Identifiants, prix et caractéristiques : ISBN 978-2-8111-1343-8 (br.) : 25 EUR
EAN 9782811113438
Identifiant de la notice : ark:/12148/cb44427784m
Notice n° :
FRBNF44427784
Résumé : Si les biopolitiques consistent à faire entrer la vie humaine en politique, en classant
et en hiérarchisant les populations, en agissant sur les formes de reproduction, c'est
bien sur les corps qu'elles s'exercent, et en particulier les corps des femmes. Selon
les époques et les lieux, le biopouvoir s'est pratiqué sous les formes étatiques,
religieuses ou privées. Dans le cadre des empires coloniaux en Amérique latine, dans
les Caraïbes et en Afrique, la mondialisation des biopolitiques a donné à l'appropriation
et au contrôle des femmes une autre dimension. Les études de cas qui composent cet
ouvrage tentent de l'éclairer. Le contrôle du corps féminin s'est mondialisé avec
l'accaparement des terres et des corps chez les peuples conquis des Amériques. L'accès
immédiat au plaisir sexuel devint l'une des motivations premières de la prise de possession.
Mais cette quasi-mise en esclavage avait pour objectif à plus long terme de capter
la force de travail des vaincus et leurs capacités reproductives, afin d'assurer l'existence
d'une main-d'oeuvre nécessaire et d'accroître les profits qu'il en était tiré, entraînant
des conflits d'intérêts entre dominants et dominés. Cet ouvrage met en évidence divers
fonctionnements de ce biopouvoir (administration coloniale, Églises, philanthropes,
tenancières de maison close) et de leurs effets sociaux. Face à l'oppression, les
femmes ont néanmoins disposé de moyens de résistance : esclaves restant obstinément
stériles ou supprimant leur enfant, prostituées essayant de s'enfuir des bordels,
mères congolaises boudant les visites médicales pour nourrissons... Si elles n'ont
pas changé la structure des rapports de genre, de classe ou de « race », ces résistances
individuelles ont laissé entrevoir une conscience qui ne manquera pas, par la suite,
d'en modifier la forme. Ont également contribué à cet ouvrage : P. Domingo, A. Gautier,
C. Grimmer, A. Lauro, V. Piette, D. Richardson, J. Spicksley, C. Taraud, V. Tisseau.
[source éditeur]