Notice bibliographique
- Notice
Type(s) de contenu et mode(s) de consultation : Image animée : vidéo
Titre(s) : Le rideau de sucre [Images animées] / Camila Guzmán Urzúa, réal., scénario ; Omar Sosa, comp.
Publication : Paris : Bibliothèque publique d'information [distrib.], [DL 2009]
Description matérielle : 1 DVD vidéo monoface simple couche toutes zones (1 h 20 min) : 16/9, coul. (PAL),
son., stéréo
Note(s) : Document en version originale espagnole sous-titrée en français
"Filmer l'école à Cuba peut se concevoir comme une entreprise de dénonciation des
mensonges de la propagande communiste et de l'embrigadement de la jeunesse. La démarche
de Camila Guzmán Urzúa est plus intime, plus déchirée aussi. Deux images l'évoquent
: un jeune homme fouille dans une boîte à biscuits pour en extraire des photos de
ses parents, jeunes militants de la révolution, et une photo de classe de la réalisatrice.
Celle-ci fait ensuite la liste de ceux qui se sont exilés, liste si longue que l'on
comprend qu'il n'en est resté qu'un, le jeune homme à la boîte de biscuits. Le film
est l'histoire du chemin qui sépare ces photos, où la petite voix de l'autobiographie
questionne les représentations officielles de l'histoire, pro ou anticastristes. L'école
à Cuba, pour Camila, c'est d'abord une affaire de ton et de goût. Le ton de belles
vacances, certes un peu spéciales, dans les camps de pionniers, où les enfants placés
"au contact des travailleurs" se retrouvaient entre eux, loin de l'autorité rabat-joie
des parents. Le goût, c'est le sucré des goûters, de pâtisseries et de jus de fruits.
Les goûters ne sont plus qu'un souvenir, la colonie modèle des pionniers tombe en
ruine. Des souvenirs amers ternissent l'image sucrée de l'école du socialisme : les
punitions, la délation au quotidien, et le réveil brutal de la "période spéciale".
Si le film questionne inlassablement ce déni de la réalité, il puise sa force dans
la permanence de son regard à l'échelle d'une cour d'école, aux dimensions d'un quartier.
Le mensonge des dirigeants ne peut cacher le rêve de la population, celui d'une société
solidaire. Ce rêve brisé est filmé comme une photo qui se désagrège avant de se déchirer,
une photo d'enfants qui ont grandi à l'intérieur du rêve et l'ont vu se dissiper avec
leur propre jeunesse. La société cubaine ne se divise pas entre pro et anti-castristes,
entre "restés" et "partis", mais à l'intérieur des familles déchirées par l'exil.
Récit douloureux d'une génération d'orphelins, d'orphelins d'un rêve." (Yann Lardeau)
(source : film-documentaire.fr)
Cop. : Paraiso production diffusion : Luz films, 2006
Auteur(s) :
Guzmán Urzúa, Camila (1971-....). Réalisateur. Scénariste
Sosa, Omar (1965-....). Compositeur
Autre(s) forme(s) du titre :
- Titre(s) parallèle(s) : El telón de azúcar
Sujet(s) : Éducation communiste -- Cuba
Écoliers -- Cuba -- 1970-....
Conditions économiques -- Cuba -- 1990-2020
Cuba -- 1956-1959 (Révolution)
Genre ou forme : non fiction
Récits personnels
Biographie
Circuit de distribution : institutionnel
Indice(s) Dewey :
972.910 083 (23e éd.) = Histoire - Cuba - Étude en relation avec les jeunes
Référence(s) commerciale(s) : 2398 (Bibliothèque publique d'information)
Identifiant de la notice : ark:/12148/cb41478337v
Notice n° :
FRBNF41478337