Notice bibliographique
- Notice
Type(s) de contenu et mode(s) de consultation : Texte noté : sans médiation
Auteur(s) : La Mennais, Félicité de (1782-1854)
Titre(s) : Le modernisme dans l'Église [Texte imprimé] : d'après des lettres inédites de La Mennais... / [présentées par] Charles Périn
Publication : [Saint-Germain-d'Esteuil] : Éditions de la Sainte Face, DL 2023
Impression : 59-Linselles : Impr. Sobook
Description matérielle : 1 vol. (57 p.) ; 21 cm
Note(s) : Paru dans la "Revue trimestrielle" du 15 octobre 1881. Réunit les lettres écrites
par La Mennais à Charles de Coux du 21 mars 1833 au 6 octobre 1834, présentées par
C. Périn
Autre(s) auteur(s) : Périn, Charles (1815-1905). Éditeur scientifique
Coux, Charles de (1787-1864). Destinataire de lettres
Genre ou forme : Correspondance
Identifiants, prix et caractéristiques : ISBN 978-2-38429-172-4 (br.) : 8 EUR
EAN 9782384291724
Identifiant de la notice : ark:/12148/cb473541754
Notice n° :
FRBNF47354175
Résumé : Ce fut la Constituante qui introduisit le modernisme dans les lois, mais depuis assez
longtemps déjà les mœurs et les idées en étaient imprégnées. L'essence du modernisme,
c'est la prétention d'éliminer Dieu de toute vie sociale. L'homme, suivant l'idée
moderne, étant à lui-même son dieu et le maître souverain du monde, il faut que dans
la société tout se fasse par lui et par la seule autorité de la loi qu'il porte. Ceci
est le modernisme absolu, donnant la contradiction radicale à l'ordre social qu'avait
fondé l'Église, à cet ordre suivant lequel la vie publique et la vie privée se rapportaient
à la même fin, et où tout se faisait, directement ou indirectement, en vue de Dieu,
et sous la suprême autorité du pouvoir institué de Dieu pour régir l'ordre spirituel.
Il y a un modernisme tempéré, qui ne fait pas ouvertement la guerre à Dieu et qui,
en quelque sorte, compose avec lui. Sans le nier ni le combattre, il lui mesure, en
le mettant dans le droit commun, la place qu'il peut occuper parmi les hommes. Par
cette tactique, tout en conservant les apparences d'un certain respect, le modernisme
met Dieu sous la domination et sous la tutelle de l'État. Ce modernisme tempéré et
circonspect, c'est le libéralisme de tout degré et de toute nuance. Mais qu'on n'oublie
pas que des deux côtés le principe est le même. Il s'agit toujours de faire une société
sans Dieu, ou du moins de constituer une société en tenant Dieu aussi éloigné que
possible de ses institutions et de ses lois. Suivant les circonstances, la Révolution
incline d'un côté ou de l'autre, mais elle reste toujours la même quant à sa prétention
fondamentale : la sécularisation de la vie sociale à tous ses degrés et sous toutes
ses formes. [source éditeur]