Notice bibliographique
- Notice
Type(s) de contenu et mode(s) de consultation : Texte noté : sans médiation
Auteur(s) : Mistral, Gabriela (1889-1957)
Titre(s) : Essart [Texte imprimé] / Gabriela Mistral,... ; traduit de l'espagnol (Chili) et présenté par Irène Gayraud
Traduction de : Tala
Publication : Nice : Éditions Unes, DL 2021
Impression : 80-Abbeville : Impr. F. Paillart
Description matérielle : 1 vol. (186 p.) ; 21 cm
Note(s) : Glossaire
Autre(s) auteur(s) : Gayraud, Irène (1984-....). Traducteur
Identifiants, prix et caractéristiques : ISBN 978-2-87704-232-1 (br.) : 23 EUR
EAN 9782877042321
Identifiant de la notice : ark:/12148/cb468657409
Notice n° :
FRBNF46865740
Résumé : Quelle est cette terre que Gabriela Mistral cherche à essarter, à défricher ? Celle
de son Chili natal, de la Cordillère des Andes, des légendes Mayas ? Ou la terre des
exils et des ombres ? Essart est un livre mystérieux ; on lit ces poèmes comme on
marche sur une terre ouverte, dont on embrasse les sommets du regard, cheminant au
plus près d'une parole dense et profonde, rustique et mystique. Gabriela Mistral hisse
ses poèmes vers la fable, au moyen d'une langue bruissante d'hommes et de dieux, de
traditions et de légendes, de dialectes archaïques. Nous sommes séparés, Mistral nous
rassemble dans la circulation interne d'un pouls, d'un sang à la pulsation puissante
qui a le mouvement d'un fleuve. On se perd dans un « hallali de pierres roulées »,
au milieu des iguanes et des tortues, des cerfs et des colombes, avec cette étrange
impression d'être « toujours blessé, jamais chassé ». Essart opère une transfiguration
de l'enfance en odeurs, des fantômes en brumes, des hommes en paysages, des visages
en fables, des peuples en fleuves, des corps en zodiaques et des dieux en rêves, en
une lumière qui mystifie tout. Dans ces poèmes où vivre et mourir, dans cette confession
plus vaste que soi, des profusions de monde aux « quarante points cardinaux » tiennent
dans un mot, dans une langue habitée, c'est à dire peuplée de souvenirs, de charmes,
de fleuves, d'oiseaux et de fleurs, de disparitions et d'esprits, vaste comme un horizon
ou un ciel étoilé. Cette voix qui nous soulève vers la liberté, nous berce entre les
épiphanies et les pleurs avec « le pur rythme tranquille des vieilles étoiles » semble
ne jamais vouloir interrompre son chant, ne jamais briser le sortilège et c'est ce
qui nous tient, nous emmaillote à ces lignes : la crainte d'une magie dissipée, le
retour brutal sur la terre vide et nue, inconsolables de la fable. Aussi nous ne quittons
ni les anges, ni le rêve de cette poésie qui « regarde le monde aussi familièrement
que si elle l'avait créé. » [source éditeur]