Notice bibliographique
- Notice
Type(s) de contenu et mode(s) de consultation : Texte noté : sans médiation
Auteur(s) : Prophète, Emmelie (1971-....)
Titre(s) : Les villages de Dieu [Texte imprimé] / Emmelie Prophète
Publication : Montréal ; [Monestiés] : Mémoire d'encrier, impr. 2020
Impression : 27-Mesnil-sur-l'Estrée : Impr. CPI Firmin-Didot
Description matérielle : 1 vol. (217 p.) ; 22 cm
Identifiants, prix et caractéristiques : ISBN 978-2-89712-728-2 (br.) : 19 EUR
EAN 9782897127282
Identifiant de la notice : ark:/12148/cb46796015v
Notice n° :
FRBNF46796015
Résumé : Retranchées dans des cités qui tirent leur nom de la légende biblique – Puissance
Divine, Bethléem – des gangs de bandits pillent, violent et assassinent, en toute
impunité. Celia, adolescente, cherche à survivre, tantôt en se prostituant, tantôt
en faisant la chronique des femmes de la cité sur les réseaux sociaux, où elle devient
influenceuse. "Les villages de Dieu" dit l'effondrement et la banalité du mal dans
cette ville de Port-au-Prince livrée à ses démons. Née à Port-au-Prince, Emmelie Prophète
est romancière, poète, et journaliste. L'essentiel de son oeuvre est publié chez Mémoire
d'encrier. Elle vit à Port-au-Prince. Extrait : Je n'avais pas peur. J'étais habituée
au bruit des armes. J'ai grandi dans cette cité où jamais il n'y avait eu de trêves,
où la mort circulait à midi comme à minuit. Grand Ma était morte il y a neuf mois,
de peur. C'était un soir particulièrement difficile d'un dimanche qui avait calmement
commencé, jusqu'à ce que la rumeur circule que des gars du gang de Makenson avaient
sifflé sur le passage de la copine d'un des membres influents de celui de Freddy alors
qu'elle revenait de l'église. Les deux gangs qui faisaient la loi dans la Cité n'étaient
jamais à court de provocations mutuelles, mais il n'y avait jamais eu, jusqu'à ce
dimanche soir, d'affrontement direct. Je me rappellerai toujours les yeux exorbités
de ma grand-mère, ses mains qui serraient fort mon poignet, et moi qui criais : «
Grand Ma, tu me fais mal ! » Elle avait dit dans un râle : « Cécé, Célia, mon enfant,
pitit mwen, Cécé, je sens que mon coeur va exploser, je vais mourir. » [source éditeur]