Notice bibliographique
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Type(s) de contenu et mode(s) de consultation : Texte noté : sans médiation
Titre(s) : Géographes français en Seconde guerre mondiale [Texte imprimé] / sous la direction de Nicolas Ginsburger, Marie-Claire Robic, Jean-Louis Tissier
Publication : Paris : Éditions de la Sorbonne, 2021
Impression : 54-Heillecourt : Impr. Bialec
Description matérielle : 1 vol. (442 p.) : ill. ; 24 cm
Collection : Territoires en mouvements, ISSN 2267-2613 ; 9
Lien à la collection : Territoires en mouvements
Note(s) : Certains textes de l'ouvrage sont des versions actualisées des communications présentées
lors de 2 journées d'études organisées en octobre 2009 et octobre 2010 par l'Équipe
de recherche EHGO, Épistémologie et histoire de la géographie. - Bibliogr. p. 387-429.
Index
Autre(s) auteur(s) : Ginsburger, Nicolas (1976-....). Directeur de publication
Robic, Marie-Claire (1946-....). Directeur de publication
Tissier, Jean-Louis (1945-....). Directeur de publication
Sujet(s) : Géographes -- France -- 1900-1945
Géographie (discipline) -- Étude et enseignement -- France -- 1900-1945
Indice(s) Dewey :
910.922 (23e éd.) = Géographes, voyageurs, explorateurs
Identifiants, prix et caractéristiques : ISBN 979-10-351-0623-2 (br.) : 37 EUR
EAN 9791035106232
Identifiant de la notice : ark:/12148/cb467735300
Notice n° :
FRBNF46773530
Résumé : « La terre, elle, ne ment pas. » Ces mots bien connus, valant slogan de la « Révolution
nationale », ont longtemps fait croire que les géographes français avaient trouvé
un terreau favorable dans le régime de Vichy, comme semblait le montrer sa décision
de créer la licence et l'agrégation de géographie. Pourtant, si certains d'entre eux
ont bien été proches des structures issues de la défaite française, par idéologie,
par autoritarisme institutionnel et technocratique ou encore par opportunisme, d'autres
– sans doute plus nombreux – ont été des opposants plus ou moins déclarés et engagés,
parfois même d'ardents résistants ou des victimes de l'extrême violence de la Seconde
Guerre mondiale. Souvent oubliés aujourd'hui, leurs parcours, témoignant de leurs
refus d'accepter les idées et la politique de l'occupant et de l'État français, méritent
pourtant d'être mieux connus et compris. Ces cas individuels, dans leur diversité,
incarnent, chacun à sa manière, une discipline alors beaucoup plus riche et active
qu'on ne le pense généralement, où le ruralisme et le régionalisme coexistaient avec
des courants de pensée dynamiques développant des logiques de spatialité et de mondialité
étrangères à la pensée vichyste ou au nazisme, où les idées les plus controversées
(comme la « géopolitique » ou l'« espace vital ») étaient discutées voire déconstruites,
où des circulations et des réflexions paradoxalement favorisées par le conflit menaient
vers des ailleurs et des exils intérieurs et extérieurs, porteurs d'une modernité
fructueuse pour la seconde moitié du XXe siècle. Le regard nouveau que portent les
auteurs réunis dans ce volume sur cette période de la géographie française et sur
ses représentants en Europe et dans le monde permet de l'envisager de manière équilibrée,
pour en rectifier la « légende noire », et de dessiner les véritables lignes de force
disciplinaires dans ces « années de tourmente ». [source éditeur]