Notice bibliographique
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Type(s) de contenu et mode(s) de consultation : Texte noté : sans médiation
Auteur(s) : Lamarche-Vadel, Bernard (1949-2000)
Titre(s) : État stationnaire [Texte imprimé] / Bernard Lamarche-Vadel
Publication : Nice : Éditions Unes, DL 2019
Impression : 94-L'Haÿ-les-Roses : Impr. SAIG
Description matérielle : 1 vol. (41 p.) : ill. ; 16 cm
Identifiants, prix et caractéristiques : ISBN 978-2-87704-206-2 (br.) : 12 EUR
EAN 9782877042062
Identifiant de la notice : ark:/12148/cb45812762q
Notice n° :
FRBNF45812762
Résumé : Dans la famille, on est vétérinaires de pères en fils, décision implacable voulue
par tous et décidée par personne. C'est le point de départ d'État stationnaire bref
texte de 1985, que Bernard Lamarche-Vadel reprendra partiellement en 1994 en ouverture
de son premier roman, Vétérinaires. Si Vétérinaires déploie ses tableaux hallucinés,
entre drame et farce féroce, État stationnaire suit pour sa part la lente dérive mélancolique
de son personnage. Dans l'immobilité du corps, c'est au langage d'inventer de nouvelles
constructions, de creuser des possibles. Il doit trouver une place nette dans la divagation
de l'esprit. Mais qui parle au juste, à voix haute à l'intérieur de lui-même ? Lamarche-Vadel
impose le paysage, les journées répétitives autour des idées enfouies au bord de la
Marne, dans les paysages ternes d'Ile-de-France, entre deux visites de routine à des
animaux vaguement malades. Il trace la géographie d'une existence impossible à saisir,
cherche un point d'accroche en observant les feuilles s'agglutiner sur le fleuve,
au fil des saisons. On pourrait se fondre dans la comédie des autres, dans « la politesse
comme l'altitude la plus efficace protection de soi-même » ; mais on ne peut pas.
Ce sont les instants qui s'étendent comme on étend un corps. Il reste la vision des
amitiés immobiles, des amours un peu mornes, dans une vie qu'on a fait en restant
à sa petite place. « L'idée était que tout demeurait, le fil n'était pas coupé »,
on s'accroche au meilleur moyen de laisser faire, dans une forme de célébration nue
de l'ordinaire. Dans cette vie où les mots vont trop vite, le meilleur moyen de laisser
faire est d'observer le lent mouvement des autres, leur cordialité quotidienne, la
solitude impossible à combler et la répétition des heures. « Parfois nous nous tournions
l'un vers l'autre en souriant, c'était l'état stationnaire », on respire lentement,
et dans un geste tout aussi lent, on laisse pousser les végétations du réel. [source
éditeur]