Notice d'ensemble éditorial
- Notice
Type(s) de contenu et mode(s) de consultation : Image fixe : sans médiation
Auteur(s) : Berthet, Louis-Sébastien (1750-1812). Graveur
Titre conventionnel : [Planches pour : Restif de La Bretonne. Les Contemporaines, ou Avantures des plus
jolies femmes de l'âge présent..., Paris, Vve Duchesne, (Leipzig, Büschel), 1780-1785]
Titre(s) : [Planches pour : Restif de La Bretonne. Les Contemporaines, ou Avantures des plus jolies femmes de l'âge présent...] [Image fixe] : [estampe] / [Louis-Sébastien Berthet]
Publication : [Paris] : [V.ve Duchesne] ; [Leipzig] : [Büschel], [1780-1785]
Description matérielle : 261 est. : eau-forte, burin
Note(s) : Éd. : 3 séries formant 21 parties en 42 vol. in-8°. - Grimm annonça l'apparition des premiers volumes en avril 1780 : ""Les Contemporaines..."
Quatre volumes in-12, ornés de gravures. Ce qu'il y a de plus intéressant dans ces
vingt-quatre nouvelles de M. Rétif de La Bretonne n'est que la répétition des mêmes
avantures et de la même morale qu'il nous a déjà débitées dans son "Paysan perverti",
dans son "Nouvel Abeilard", dans son "Quadragénaire",... Ses héros et surtout ses
héroïnes sont toujours prises dans le ruisseau ; mais comment les prendrait-il ailleurs
? Cet homme n'a jamais voulu sortir de la fange où son génie se plaît à chercher ses
modèles. Il n'est pas moins vrai qu'on trouve encore dans cette dernière production
de sa plume, comme dans tous les autres, des caractères et situations pleines de chaleur,
de naturel et de vérité...". - La plupart des vignettes qui illustrent "les Contemporaines" ne sont pas signées.
On en a fait hommage (Portalis et Beraldi notamment) à la collaboration de Binet et
de Berthet, l'un dessinateur, l'autre graveur ordinaire de Restif de La Bretonne.
Attribution possible, nullement certaine. Berthet n'en a signé qu'une vingtaine ;
Baquoy, les Giraud, Pauquet, Pépin, ont mis leur nom sur quelques-unes. Toutes les
autres, et c'est la grande majorité, sont anonymes. A tout hasard, et pour ne contrister
personne, nous donnons ci-après la liste complète, mais rédignée sommairement, de
toutes les planches qui ne portent pas de signature et qu'on peut, sans invraisemblance,
attribuer à Binet, pour le dessin, et à Berthet, pour la gravure. - Les figures des "Contemporaines" attirent l'attention par leur sveltesse et leur
finesse invraisemblables et d'un effet assez fâcheux. Binet dut sur ce point subir
la loi de Restif, qui lui imposa son idéal de fausse élégance, taille élancée et pieds
menus, excessivement. Types issus de son imagination plutôt que fournis par la vie
réelle. Ces défauts, d'autres encore, ne manquèrent pas de choquer les contemporains,
artistes ou gens de goût. Sergent, pour ne citer que lui, en fit une critique parfaitement
justifiée : "J'avais entendu les artistes en réputation, écrivait-il à l'auteur le
26 octobre 1783, regretter que, dans un ouvrage aussi répandu que le vôtre, qui a
tant interessé et qui devrait être si riche en gravures, qui offriraient un tableau
et des modes et des costumes, la plupart des dessins fussent aussi incorrects et peu
spirituellement faits. Pardonnez ma franchise, mais je ne suis que l'écho des gens
à talents et d'ailleurs je vous crois propre à entendre une vérité, qui ne peut en
rien vous affliger. J'entendis dire dans le même temps que vous alliez faire une seconde
édition de vos "Contemporaines" ; je présumais que les planches avaient dû être usées
par la première et qu'il faudrait les recommencer ; je formai alors le projet de dessiner
quelques-uns de ces sujets, de tâcher d'y mettre plus de correction et de vérité,
d'éviter les défauts presque généralement répandus dans toutes ces compositions de
figures trop grandes, trop grêles, de mains mal emmanchées, et souvent du choix peu
heureux des scènes... Les figures ont plutôt l'air de grimacer avec violence que d'exprimer.
C'est un reproche que l'on a fait au fameux et fécond Eisen, mais il rachetait ce
défaut par un dessin pur et correct. Je vous ferais remarquer, si je les avais sous
les yeux, dans ces dessins que presque partout les figures y sont hors de leur aplomb
; qu'elles tombent ; qu'à force de vouloir donner aux femmes et une belle taille et
de jolis pieds, on a poussé cela à un ridicule estropiement..." (Lettre imprimée à
la fin du tome XVII, 2.e éd.). Dans sa réponse, Restif, tout en s'excusant, laisse
pourtant percer ses préférences secrètes pour ce concept de la grâce féminine : "L'expression
mauvaise des figures, écrivait-il, vient du graveur ainsi que la plupart des autres
fautes, comme l'hors d'aplomb des figures, qui n'existe jamais dans le dessin, non
plus que leur ignobilité, surtout celle des hommes. Je sais parfaitement qu'on a donné
dans le ridicule pour les tailles et pour les pieds, mais c'est un dépit des graveurs,
auxquels j'avais fait effacer des tailles de marchandes de pommes et des pieds plus
gros que le corps, tels qu'en ont les figures des quais... J'ai tâché depuis de rétablir
la vérité des tailles et des pieds sur le modèle des Parisiennes bien faites... Le
prix auquel l'on peut mettre les "Contemporaines", Monsieur, m'a forcé de n'employer
que les artistes les moins chers, mais d'un autre côté... je n'aurais pas été flatté
infiniment d'employer nos grands artistes : j'en vois peu qui aient une véritable
idée de l'aimable, du joli et du beau dans la figure. Mes faibles gravures m'ont quelquefois
donné ce que je demandais pour les visages ; les grands artistes n'y ont presque pas
encore réussi, excepté Eisen et Longueil travaillant ensemble.". - Consulter : Paul Lacroix. "Bibliographie et Iconographie de tous les ouvrages
de Restif de La Bretonne" (Paris, Fontaine, 1875, in-8°), p. 162-198, et Portalis,
"Les Dessinateurs d'illustrations au dix-huitième siècle", I, p. 1-10. - A partir du volume XIX, les vignettes n'ont plus de légende. - Notice chargée sans modification à partir de l'Inventaire du fonds français, graveurs
du XVIIIe siècle
Ouvrage ou suite conservé sous la cote : : RLR. RES-Y2-3323-3339 (http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31200573f)
Référence(s) : Inventaire du fonds français, graveurs du dix-huitième siècle. Tome II, Baquoy (Pierre)
- Bizac / Bibliothèque nationale, Département des estampes ; par Marcel Roux,... -
Bibliothèque nationale (Paris), 1933, article BERTHET (Louis), n. 8-268 = IFF18 BERTHET
(Louis), 8-268
Typologie : Illustration
Identifiant de la notice : ark:/12148/cb44532489p
Notice n° :
FRBNF44532489
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