Notice bibliographique
- Notice
Type(s) de contenu et mode(s) de consultation : Texte noté : sans médiation
Auteur(s) : Bouveresse, Jacques (1940-2021)
Titre(s) : Nietzsche contre Foucault [Texte imprimé] : sur la vérité, la connaissance et le pouvoir / Jacques Bouveresse
Publication : Marseille : Agone, DL 2016
Impression : 01-Peronnas : Impr. SEPEC
Description matérielle : 1 vol. (XII-145 p.) ; 21 cm
Collection : Banc d'essais
Lien à la collection : Banc d'essais
Sujet(s) : Nietzsche, Friedrich (1844-1900) -- Influence
Foucault, Michel (1926-1984)
Vérité
Indice(s) Dewey : 190 (23e éd.) = Philosophie occidentale moderne et autres philosophies non orientales
Identifiants, prix et caractéristiques : ISBN 978-2-7489-0248-8 (br.) : 18 EUR
EAN 9782748902488
Identifiant de la notice : ark:/12148/cb44494046v
Notice n° :
FRBNF44494046
Résumé : Et si Nietzsche, dont Foucault s'est tant réclamé, parlait souvent contre lui ? La plupart des expressions typiques de Foucault dans lesquelles le mot « vérité » intervient comme complément – « production de la vérité », « histoire de la vérité », « politique de la vérité », « jeux de vérité », etc. – reposent sur une confusion peut-être délibérée entre deux choses que Frege considérait comme essentiel de distinguer : l'être-vrai et le tenir-pour-vrai. Or peu de philosophes ont insisté avec autant de fermeté que Nietzsche sur cette différence radicale qui existe entre ce qui est vrai et ce qui est cru vrai : « La vérité et la croyance que quelque chose est vrai : deux univers d'intérêts tout à fait séparés l'un de l'autre, presque des univers opposés ; on arrive à l'un et à l'autre par des chemins fondamentalement différents », écrit-il dans L'Antéchrist. Foucault, alors qu'il n'a jamais traité que des mécanismes, des lois et des conditions historiques et sociales de production de l'assentiment et de la croyance, en a tiré abusivement des conclusions concernant la vérité elle-même. Sur la vérité, l'objectivité, la connaissance et la science, il est trop facilement admis aujourd'hui – le plus souvent sans discussion – que Foucault aurait changé la pensée et nos catégories. Mais il y a dans ses cours trop de confusions conceptuelles entre vérité, connaissance et pouvoir, trop de questions élémentaires laissées en blanc – et, tout simplement, trop de non-sens pour qu'on doive se rallier à pareille opinion. Quant au nietzschéisme professé par Foucault, il repose sur une lecture trop étroite, qui ne résiste pas à une confrontation attentive avec les textes, notamment ceux du Nietzsche de la maturité. [source éditeur]