Notice bibliographique
- Notice
Type(s) de contenu et mode(s) de consultation : Texte noté : sans médiation
Auteur(s) : Latour, Bruno (1947-2022)
Titre(s) : Face à Gaïa [Texte imprimé] : huit conférences sur le nouveau régime climatique / Bruno Latour
Publication : Paris : la Découverte, DL 2015
Impression : 61-Lonrai : Normandie roto impr.
Description matérielle : 1 vol. (398 p.) : ill. ; 21 cm
Collection : Les empêcheurs de penser en rond
Lien à la collection : Les Empêcheurs de penser en rond
Note(s) : Bibliogr. p. 375-396
Sujet(s) : Philosophie de la nature
Philosophie de l'environnement
Indice(s) Dewey :
304.201 (23e éd.) = Écologie humaine - Philosophie et théorie
Identifiants, prix et caractéristiques : ISBN 978-2-35925-108-1 (br.) : 23 EUR
EAN 9782359251081
Identifiant de la notice : ark:/12148/cb44456612v
Notice n° :
FRBNF44456612
Résumé : James Lovelock n'a pas eu de chance avec l'hypothèse Gaïa. En nommant par ce vieux
mythe grec le système fragile et complexe par lequel les phénomènes vivants modifient
la Terre, on a cru qu'il parlait d'un organisme unique, d'un thermostat géant, voire
d'une Providence divine. Rien n'était plus éloigné de sa tentative. Gaïa n'est pas
le Globe, n'est pas la Terre-Mère, n'est pas une déesse païenne, mais elle n'est pas
non plus la Nature, telle qu'on l'imagine depuis le XVII e siècle, cette Nature qui
sert de pendant à la subjectivité humaine. La Nature constituait l'arrière-plan de
nos actions. Or, à cause des effets imprévus de l'histoire humaine, ce que nous regroupions
sous le nom de Nature quitte l'arrière-plan et monte sur scène. L'air, les océans,
les glaciers, le climat, les sols, tout ce que nous avons rendu instable, interagit
avec nous. Nous sommes entrés dans la géohistoire. C'est l'époque de l'Anthropocène.
Avec le risque d'une guerre de tous contre tous. L'ancienne Nature disparaît et laisse
la place à un être dont il est difficile de prévoir les manifestations. Cet être,
loin d'être stable et rassurant, semble constitué d'un ensemble de boucles de rétroactions
en perpétuel bouleversement. Gaïa est le nom qui lui convient le mieux. En explorant
les mille figures de Gaïa, on peut déplier tout ce que la notion de Nature avait confondu
: une éthique, une politique, une étrange conception des sciences et, surtout, une
économie et même une théologie. [source éditeur]