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Type(s) de contenu et mode(s) de consultation : Image fixe : électronique

Auteur(s) : Bard, Patrick (1958-....). Photographe  Voir les notices liées en tant qu'auteur

Titre(s) : [Une mémoire des camps français] [Image fixe numérisée] / Patrick Bard, photogr.

Publication : [Paris] : [Agence Editing], [1994]

Éditeur : Editing. Éditeur commercial  Voir les notices liées en tant que Responsabilité commerciale

Description matérielle : 51 photogr. pos. : n. et b. ; 24 x 30 cm (épr.)

Note(s) : Acq. : Editing

Tournage :  1994-00-00


Sujet(s) : Guerre mondiale (1939-1945) -- Camps de concentration -- France  Voir les notices liées en tant que sujet
Shoah -- France  Voir les notices liées en tant que sujet
Camp de Drancy  Voir les notices liées en tant que sujet
Camp de Montreuil-Bellay  Voir les notices liées en tant que sujet
Camp de Pithiviers  Voir les notices liées en tant que sujet
Camp de Gurs  Voir les notices liées en tant que sujet
Camp de Vénissieux  Voir les notices liées en tant que sujet
Camp de Noé  Voir les notices liées en tant que sujet
Camp des Milles  Voir les notices liées en tant que sujet
Camp du Recébédou  Voir les notices liées en tant que sujet
Camp de Compiègne-Royallieu  Voir les notices liées en tant que sujet
Camp de Beaune-la-Rolande  Voir les notices liées en tant que sujet
Camp de Mérignac-Beaudésert  Voir les notices liées en tant que sujet
Camp de Le Barcarès  Voir les notices liées en tant que sujet
Camp de Rillieux-la-Pape  Voir les notices liées en tant que sujet
Camp de Rieucros  Voir les notices liées en tant que sujet
Camp de Le Vernet  Voir les notices liées en tant que sujet
Camp de Mauzac  Voir les notices liées en tant que sujet
Camp de Rivesaltes  Voir les notices liées en tant que sujet

Thème(s) : Histoire

Genre ou forme : Récits personnels  Voir les notices liées en tant que genre ou forme

Identifiant de la notice  : ark:/12148/cb384981158

Notice n° :  FRBNF38498115

Univers cartes et images Cette notice appartient à l'univers images et cartes



_________________________ Sous-notice [1] _________________________

Titre(s) : Camp de Drancy (Seine Saint Denis). Nombreux sont les témoignages de la pratique des transports en wagons à bestiaux parfois scellés. Cette pratique a été utilisée par le gouvernement francais dès 1939. Les convois au départ de Drancy étaient amenés à la frontière allemande par les cheminots francais.



_________________________ Sous-notice [2] _________________________

Titre(s) : Camp de Drancy. 1940-1944. Entre 70 et 80 000 personnes furent internées ici par l'etat francais avant leur déportation vers Auschwitz. 1518 sont revenus.



_________________________ Sous-notice [3] _________________________

Titre(s) : Camp de Drancy. 1940-1944. Entre 70 et 80 000 personnes furent internées ici par l'etat francais avant leur déportation vers Auschwitz. 1518 sont revenus.



_________________________ Sous-notice [4] _________________________

Titre(s) : Camp de Montreuil-Bellay. 1940-1945. La prison. Cette lucarne humide était tout l'horizon des prisonniers de Montreuil-Bellay, enfermés dans ce réduit souterrain. Le motif le plus fréquent d'enfermement était : bris de matériel de l'Etat. Les internés, en effet, prélevaient des planches partout où ils pouvaient pour faire du feu et se chauffer afin d'éviter de périr de froid.



_________________________ Sous-notice [5] _________________________

Titre(s) : Camp de Montreuil-Bellay. 1940-1945. Ce camp a hébergé essentiellement des tziganes avant, pendant et après Vichy, des clochards, puis des allemands, natamment des juives allemandes raflées par Leclerc à Strasbourg, en raison de leur nationalité. Extrait du journal "Le petit courrier", jeudi 28 janvier 1943. Découvert par Jacques SIGOT, historien. "Emploi de gardien au camp de Montreuil-bellay. Un certain nombre de pstes sont actuellement vacants au camp de concentration de nomades de Montreuil-Bellay. Ces emplois conviendraient de préférence à des agents retraités soit comme gendarmes soit comme anciens gradés de corps de troupe, les intéressés bénéficieront d'un traitement de 1700 francs mensuels, auxquels s'ajouteront éventuellement les avantages prévus par le Code de la Famille. Ils pourront également prétendre à l'octroi des congés payés pour salariés. toutes les demandes devront être adressées à la préfecture de Maine et Loire, cabinet du préfet délégué."



_________________________ Sous-notice [6] _________________________

Titre(s) : Pithiviers (Loiret), 1994.



_________________________ Sous-notice [7] _________________________

Titre(s) : Pithiviers (Loiret). Beaucoup de camps de regroupement, d'internement, de transit, furent établis près de voies ferrées pour faciliter le transport et la déporation des internés.



_________________________ Sous-notice [8] _________________________

Titre(s) : Monsieur Albert GRINHOLTZ est né le 4 décembre 1920 à Opocno en Pologne. Il est arrivé en France avec ses parents au mois d'octobre 1922. Le 14 mai 1941, il est arrêté par la police avec son frère cadet au cours d'un contrôle d'idendité. La police déclare à sa famille : "Amenez-leur deux jours de vivres. Au-delà de ces deux jours, ils seront relâchés." En fait, ils sont emmenés au camp de Pithiviers (Loiret). "on est arrivés, y avait pas de paille, rien. On a attendu deux jours une amélioration. Nouvel interrogatoire puis l'internement : l'ennui, le temps qui ne passe pas. Les gendarmes qu'on achète avec facilité pour obtenir des passedroit. Au bout d'un moment, on nous a envoyés travailler à l'usine voisine de sucre de la Malterie. Gratis, bien sûr. Ca s'appelle de l'esclavage. Le soir, ils nous enfermaient dans une baraque fermée par un cadenas. Puis, le 25 juin 1942, on nous a livrés aux nazis. Direction Auschwitz. Nous avons dû coudre nos étoiles jaunes 20 minutes avant le départ du convoi. Le Lieutenant Colonel du camp de Pithiviers a demandé aux autorités allemandes 18,20 francs de remboursement par personne, pour notre voyage Pithiviers-Strasbourg. Après, à Auschwitz, ce fut l'affaire des nazis."



_________________________ Sous-notice [9] _________________________

Titre(s) : Camp de Pithiviers (Loiret). D'ici partirent 6 convois. Parmi eux, des femmes, des enfants, des vieillards. Livrés aux allemands par le gouvernement de Vichy.



_________________________ Sous-notice [10] _________________________

Titre(s) : Madame Renée KOLB, internée à Rivesaltes à l'âge de 8 ans. "On a été pris, immenés par la police française au Vel d'Hiv, puis amenés à Rivesaltes. Il y avait des châlits par terre, le mur était noir de punaises, tous les matins on relevait un gosse mort. Les gens du village venaient nous voir derrière les barbelés, c'était leur promenade du dimanche. Enfin, j'étais petite, mes souvenirs sont imprécis. Je portais l'étoile jaune, j'avais tellemort honte de moi, de ma mère..."



_________________________ Sous-notice [11] _________________________

Titre(s) : Rivesaltes. Camp d'internement ouvert en février 1939. Aujourd'hui zone militaire et centre de rétention. Graffiti néo-nazis datés de 1992 dans les ruines du camp. Janvier 1994.



_________________________ Sous-notice [12] _________________________

Titre(s) : Ruines du camp de Rivesaltes, ouvert en février 1939. Espagnols, juifs, tziganes furent internés dans cet immense camp de 39 hectares. 2250juifs furent livrés par Vichy aux nazis depuis Rivesaltes, en zone non-occupée. Les conditions d'internement étaient ici terribles.



_________________________ Sous-notice [13] _________________________

Titre(s) : Le camp de Rivesaltes a servi à interner des espagnols, des juifs, des tziganes. Il a ensuite été un camp de harkis. C'est aujourd'hui un centre de rétention de la PAF et de la gendarmerie, ainsi qu'une zone militaire protégée.



_________________________ Sous-notice [14] _________________________

Titre(s) : Le camp de Rivesaltes a servi à interner des espagnols, des juifs, des tziganes. Il a ensuite été un camp de harkis. C'est aujourd'hui un centre de rétention de la PAF et de la gendarmerie, ainsi qu'une zone militaire protégée.



_________________________ Sous-notice [15] _________________________

Titre(s) : Jeanne GIMENEZ a 68 ans. Elle a été internée par la France du 2 août 1940 au 10 août 1943, dans les camps d'Argelès, Rivelsates et Gurs. A sa libération, Jeanne GIMENEZ avait 18 ans. Elle pesait 38 kilos. Elle raconte les nuits à même le sol, la nourriture rare, disputée aux rats, le typhus, les brutalités des gardiens, le froid, les longs voyages en wagons à bestiaux, les cris des juifs livrés par Vichy aux nazis. Jeanne GIMENEZ vit aujourd'hui à Villeurbanne (Rhône).



_________________________ Sous-notice [16] _________________________

Titre(s) : Rivesaltes. En présence de Serge KLARSFELD, des représentants de l'UEJF et des autorités locales, une plaque commémorative est apposée à l'extérieur du camp. Janvier 1994.



_________________________ Sous-notice [17] _________________________

Titre(s) : Le camp de Gurs fut sans doute un des plus durs quant à ses conditions de détention. Construit sur un terrain marécageux, il se transformait en bourbier à la moindre des pluies, fréquentes dans cette région. Les journaux d'époque sont légions à se faire l'écho de la malhonnêteté des gardes utilisant les réserves alimentaires du camp aux fins du marché noir à l'extérieur. Les baraquements, peu faits pour durer, étaient dans un état lamentable, n'étant protégés des pluies abondantes que par des cartons goudronnés sans cesse déchirés. Du 11 mai 1939 au 21 août 1943, 1070 personnes décèdent au camp, dont officiellement 500 en 3 mois (d'octobre à décembre 1940), toutes juives originaires du Bade-Wurtenberg, expulsées en France par les nazis. A partir de 1942 commencent les déportations. Le camp est fermé fin 1943 en raison de sa vétusté. Il rouvre néanmoins le 9 avril 1944 pour y interner deux tribus de nomades en provenance du camp de Saliers (Bouches du Rhône), fermé lui aussi pour cause de vétusté. Puis, le 5 juin, ce sont des femmes en provenance du camp de Brens (Tarn). Le camp est à demi abandonné fin juin 1944 par les gardes qui rejoignent la résistance. Le camp finit son existence dans une déliquescence totale. A la libération, le camp est réactivé. On y interne "collabos", prisonniers allemands et 1475 républicains espagnols et anti-franquistes ( du 12/10/1944 au 31/12/1945).



_________________________ Sous-notice [18] _________________________

Titre(s) : Ces barres de soutènement de barrières d'entrée sont à peu près l'unique vestige du camp de gurs évoqué par Jacques Laharic dans son livre "Le camp de Gurs" comme un pourrissoir.



_________________________ Sous-notice [19] _________________________

Titre(s) : Mateo MAXIMOFF a 77 ans. Il est le seul écrivain tzigane de langue française vivant. Mateo est né dans le Bario Chino à Barcelone, de mère espagnole et de père russe. Interné à Gurs pendant la débâcle et l'exode de 1940, il décrit le camp comme un camp de concentration : "Comme ceux dont les films ont répandu les images dans le monde entier, il y avait des miradors, des barbelés, des baraques par centaines". Libérée le 8 août 1940, la tribu s'installe à Tarbes. Elle en est chassée par les gendarmes français aux cris de "Raus! Raus!" en allemand. Interné à Lannemezan, Mateo MAXIMOFF s'évade en juin 1944. Il pèse 45 kilos. Mateo MAXIMOFF vit à Romainville.



_________________________ Sous-notice [20] _________________________

Titre(s) : Au cimetière du Gurs reposent 1070 personnes à l'ombre d'un mensonge. Le monument rend hommage aux 1250 victimes de la barbarie nazie enterrées en ce lieu. Outre que le nombre est faux, la seule barbarie des nazis fut ici de les livrer à l'administration française qui les interna à Gurs où ils moururent à raison de plusieurs centaines par mois, entre Octobre et Décembre 1940. "20 sont espagnols. Toutes les autres sont juives" Serge Klarsfeld in "Vichy Auschwitz". Gurs fut l'un des pires camps français par ses conditions de nourriture et d'hébergement.



_________________________ Sous-notice [21] _________________________

Titre(s) : Camp de Venissieux (Rhône). En août 1942, 542 juifs étrangers arrêtès par la police française furent internés dans ce camp. Le 29 août ils partirent vers Auschwitz, dont aucun de revint. La résistance parvint cependant à soustraire 100 enfants juifs à leur sort.



_________________________ Sous-notice [22] _________________________

Titre(s) : Madame Rose JEANNIN a 64 ans. Elle a été arrêtée par la police (sections spéciales) avec ses parents pour faits de résistance, le 1er octobre 1943 à Venissieux. Elle avait 13 ans. Transférée au dépôt des enfants à l'hôpital de l'Antiquaille, elle se retrouve aux côtés d'une cinquantaine d'enfants juifs. Elle se souvient du prosélytisme des bonnes soeurs avec ses enfants. Elle sera écartée du groupe partant vers les camps grâce à une infirmière. Elle aura ainsi la vie sauve. Son père a été déporté. Sa mère a été internée. Rose a passé 20 jours à l'Antiquaille avant que la résistance ne la fasse évader. Elle vit toujours à Lyon.



_________________________ Sous-notice [23] _________________________

Titre(s) : Camp de Venissieux (Rhône). En août 1942, 542 juifs étrangers arrêtés par la police française furent internés dans ce camp. Le 29 août ils partirent vers Auschwitz, dont aucun de revint. La résistance parvint cependant à soustraire 100 enfants à leur sort.



_________________________ Sous-notice [24] _________________________

Titre(s) : Madame Rachel MALAFOSSE, née KAMINKER à Anvers, Belgique, le 22 décembre 1935. Elle est l'un des 100 enfants soustraits à la police de Vichy par la résistance ; notamment, des instances protestantes firent sortir ces enfants du camp de Venissieux avant leur déportation avec les adultes (la France livrait les enfants sur décision du gouvernement de Vichy). Rachel avait alors 6 ans. Elle ne se souvint de cette période de sa vie qu'à sa rencontre avec Jacques NODOT, l'un des acteurs de l'organisation de l'évasion. Tous les adultes, dont la tante de Rachel, furent déportés. Aucun ne survécut. Rachel perdit aussi ses parents restés en Belgique. Elle fut recueillie par l'OSE puis placée dans une famille ardéchoise jusqu'à sa majorité. Rachel MALAFOSSE vit aujourd'hui à Lyon.



_________________________ Sous-notice [25] _________________________

Titre(s) : Camp de Venissieux (Rhône). En août 1942, 542 juifs étrangers arrêtés par la police française furent internés dans ce camp. Le 29 août ils partirent vers Auschwitz, dont aucun de revint. La résistance parvint cependant à soustraire 100 enfants juifs à leur sort.



_________________________ Sous-notice [26] _________________________

Titre(s) : Monsieur Charles LASTMANN est né à Leipzig. Toute sa famille a été arrêtée par les gendarmes français à Toulouse et internée au camp de Noé, puis à Rivesaltes avec les femmes tandis que les hommes étaient envoyés à Saint Cyprien. Ses parents et lui se sont évadés. Sa grand-mère est morte du typhus au camp de Rivesaltes. Son oncle est devenu fou, interné à Lannemezan où il est mort. Sa tante a été déportée, n'est pas revenue. Son père a été repris et enfermé à Drancy puis déporté à Taline, n'est pas revenu. De Rivesaltes, il se rappelle les gendarmes renversant à coups de bottes les soupes faites d'épluchures volées, les personnes âgées trop faibles tombant dans les latrines et y mourant. Il avait à l'époque 7 ans. Charles LASTMANN vit aujourd'hui à Lyon.



_________________________ Sous-notice [27] _________________________

Titre(s) : Le camp d'internement de Noé (1940-1947) recueillit dès mai 1940 des victimes de l'exode, belges majoritairement juifs et des espagnols. Dès 1941, sou la houlette du préfet Cheneaux de Leyritz, Noé devenait camp hôpital. A cette époque, le journal de Genève ou le New York Times animent des campagnes sur la honte des camps d'internés en France. En août 1942, comme partout ailleurs, l'administration livra des juifs de la zone non occupée aux nazis. 520 juifs partirent de Noé, 350 internés via Le Récébédou en trois convois au mois d'août, dans d'épouvantables conditions. Nous avons quelques indications sur les motifs de décès des 307 internés morts dans le camps : cachexie (maladie de la faim), tuberculose, mauvais état général, famine, dysentrie, gangrène, maladie cardiaque. De 1944 à 1947, le camp fut utilisé par les services d'épuration. Celle-ci ne concerne pratiquement pas le personnel du camp et la plupart des responsables de la Préfecture qui restèrent en poste. On voit ici un des baraquements du camp racheté à son démantèlement et reconverti en grange. Il a cependant conservé son apparence d'origine.



_________________________ Sous-notice [28] _________________________

Titre(s) : NOE. In the farms around the old concentration camps you sometimes find old barracks rebuilded by the peasants in their yards to use as a barn. This one comes from the camp of Noé, near Toulouse.



_________________________ Sous-notice [29] _________________________

Titre(s) : Mauzac, non loin de Toulouse, était le camp jumeau de Noé, sur l'autre rive de la Garonne. Construit au départ pour loger les employés de la poudrerie du Fauga, il fut occupé par l'armée allemande vers la mi-43. Seuls deux bâtiments en dur et le château d'eau subsistent aujourd'hui.



_________________________ Sous-notice [30] _________________________

Titre(s) : Le camp des Milles près d'Aix en Provence. Fresque attribuée à Max LINGNER, peintre communiste allemand interné aux Milles. La devise : "Aidez-moi, faites la chaîne en me tendant la main" est de Pétain. Elle est illustrée avec ironie dans un style réaliste socialiste cher aux communistes. Max ERNST et Hans BELLMER ont été également internés au camp des Milles.



_________________________ Sous-notice [31] _________________________

Titre(s) : Vue du camp des Milles, près d'Aix en Provence (2 septembre 1939 - mars 1943). Environ 2000 personnes furent déportées des Milles. Il compta jusqu'à 1850 internés à la fois (hiver 39-40). Le site était entouré de 8 postes de garde et de barbelés. A partir des déportations, le taux de suicide y fut comme dans les autres camps très important. La tuilerie originelle reprit son activité en 1946.



_________________________ Sous-notice [32] _________________________

Titre(s) : Les camp des Milles, près d'Aix en Provence. Quai d'embarquement et wagon du souvenir. Un train surnommé "le train fantôme" transporta les internés à travers la France sans destination précise ni transfert assigné à partir des Milles.



_________________________ Sous-notice [33] _________________________

Titre(s) : Camp de Récébédou, Toulouse. Cette cité ouvrière très modeste en bordure de la RN 20 est en fait l'ancien camp du Récébédou. Non loin, dans le cimetière, reposent des victimes juives décédées au camp sans qu'aucune plaque ne rappelle les conditions de leur détention ni de leur décès.



_________________________ Sous-notice [34] _________________________

Titre(s) : Lyon, rue de l'Antiquaille. Façade de l'hôpital de l'Antiquaille, que l'administration utilisa comme dépôt pour les enfants juifs.



_________________________ Sous-notice [35] _________________________

Titre(s) : Fortuné LENFRANCHI a 71 ans. Entré dans la résistance en 1943, il est arrêté le 7 mai 1944 par Paul TOUVIER, alors qu'il enquêtait sur le chef de la milice française en vue d'un attentat. LENFRANCHI a été livré par Paul TOUVIER à Klaus BARBIE, puis envoyé au camp de Compiègne Royallieu et, de là, à Dachau.



_________________________ Sous-notice [36] _________________________

Titre(s) : Jean DE FILIPPIS a été arrêté par Paul TOUVIER le 16 janvier 1944. Pau TOUVIER avait fait subir le supplice de la baignoire à BESSON, le compagnon de Jean DE FILIPPIS. Aussi, l'interrogatoire par TOUVIER fut-il des plus rudes. DE FILIPPIS fut livré à BARBIE et torturé en présence de la milice. Il fut ensuite interné à Compiègne et déporté au camp de Mathausen. Il fut l'un des principaux témoins de la première instruction contre Paul TOUVIER il y a deux ans, se portant partie civile. Son indignation fut sans limite lorsqu'il apprit qu'un non-lieu avait été rendu. Il ne croyait pas au procès du 17 mars 1994. Jean DE FILIPPIS vit à Saint Priest (Rhône).



_________________________ Sous-notice [37] _________________________

Titre(s) : Caserne de Compiègne Royalieu. Ce camp ouvert par la France, fut très vite sous administration allemande. De juin 1941 a juin 1944, 53 000 personnes auraient été déportées, fusillées à Compiégne, d'après la plaque commémorative c'est aujourd'hui une zone militaire.



_________________________ Sous-notice [38] _________________________

Titre(s) : Beanune La Rolande. Sur le site du camp se dresse aujourd'hui un lycée agricole. Ce camp est surtout connu pour avoir abrité des enfants de Vichy a déporté en Allemagne, allant ainsi au-delà des desiderata nazis



_________________________ Sous-notice [39] _________________________

Titre(s) : Monsieur Bernard WANCIER. "Je suis venu en France en 1930. J'ai fait mon service comme angagé volontaire puis la campagne de France en 39-40. J'ai été arrêté en mai 1941 par des français. Ils m'ont emmené au camp de Beaune La Rolande et m'ont dit : "Vous serez considéré comme des paysons français. On vous touchera pas." Tu parles ! Baraquements, barbelés. Et c'était qu'un début. Après, les français nous ont déportés à Auschwitz. De là, on est partis dans une carrière de pierre en Haute Silésie. Même si on raconte, on peut pas raconter. On a été libérés par les russes en 1945". Monsieur Bernard WANCIER vit aujourd'hui à Nice.



_________________________ Sous-notice [40] _________________________

Titre(s) : Beaune La Rolande. Couloir reliant le terrain de sport aux salles de cours du lycée agricole. Ancien emplacement du camp de concentration.



_________________________ Sous-notice [41] _________________________

Titre(s) : Mérignac Beaudésert. Ici se trouvait le camp de bordeaux Mérignac où furent internés, entre 1940 et 1945 des tziganes, des juifs, des communistes dont un certain nombre furent déportés. Une annexe de ce camp exista pendant un tempsdans les entrepôts du quai de Nacalan, à Bordeaux (source Messieurs Paxton et Rajfus). Maurice Papon, en poste à Bordeaux à cette époque, a été récemment mis en cause pour sa responsabilité dans les déportations. A la libération, il fut nommé au titre de délégué au préfet des Landes et collaborateur de Monsieur G. Cusin, commissaire de la République. Maurice Papon eut dès lors "autorité" sur les questions d'épuration (source : "Les camps du Sud-Ouest", ouvrage collectif).



_________________________ Sous-notice [42] _________________________

Titre(s) : Jean-Louis BAUER, dit "Poulouche" a 64 ans et vit à Poitiers. Il a été interné de 1940 au mois de décembre 1945, dans les camps de Bordeaux Mérignac, Poitiers, Montreuil-Bellay et Jargeau, de 10 à 15 ans, en compagnie de sa famille. "On n'avait plus le droit de voyager (décret du 6 avril 1940 sur la circulation des nomades), les gendarmes nous ont pris nos roulottes, nos affaires, on a jamais rien revu et ils nous ont mis dans les camps. Quand les nôtres mourraient, on les enterrait les uns sur les autres, comme des bêtes. Fin 45, la guerre était finie, on était toujours enfermés. Puis, du jour au lendemain, on nous a jetés dehors, sans un sou ni rien. Du Loiret on est rentrés à Poitiers à pied, on dormait dans des buissons neigeux, personne voulait nous donner même un morceau de pain. Mon frère avait attrapé la tuberculose au camp. On est des nomades, on dit de nous qu'on est des voleurs de poules, mais nous, au moins, sous Vichy, on n'a pas eu les mains plaines de sang. Vingt ans après, dans Poitiers, je croisais encore mes anciens gardiens. Ils étaient gendarmes, fonctionnaires à la préfecture. C'était des gens bien. Nous, on était des voleurs de poules."



_________________________ Sous-notice [43] _________________________

Titre(s) : MERIGNAC BEAUDESERT. Emplacement du camp de Mérignac Beaudésert et stile commémorative. Maurice Papon comparaitra devant les tribunaux pour la responsabilité dans les déportations à partir de ce camp sur lequel il eût autorité.



_________________________ Sous-notice [44] _________________________

Titre(s) : Le fort de Collioure servit, dès février 1939 de camp disciplinaire. Dans ses étroits cachots étaient enfermés les éléments jugés turbulents, en provenance des camps voisins.



_________________________ Sous-notice [45] _________________________

Titre(s) : Antonio MACHADO mourut à Collioure le 12 novembre 1939, dans des circonstances obscures. Sa mère ne lui survécut que quelques jours. L'exil leur fut fatal. MACHADO est reconnu comme l'un des plus grands poètes espagnols avec LORCA.



_________________________ Sous-notice [46] _________________________

Titre(s) : Jean MORERA a 78 ans. Il était travailleur agricole lorsqu'éclata la guerre civile en Espagne. Parti défendre la République, il fut capturé par les franquistes près de la frontière portugaise. Il s'évada pour arriver en France au terme de 34 jours de marche. Réfugié chez son ancien patron, il fut dénoncé aux gendarmes par ce dernier. Arrêté le 5 mai 1939, il fut condamné et enfermé à Carcassonne pour bris de fontière. Là, on lui donna le choix entre être remis aux troupes franquistes et fusillé, ou s'engager dans la légion étrangère. Jean opta pour la légion et se retrouva garde d'un camp est libéré. Jean fera la campagne d'Afrique jusqu'à son terme en 1944. Décoré deux fois pour faits d'armes, il ne peut malgré tout rentrer en France où il est toujours l'objet d'un arrêté d'expulsion, au moment de son retour en 45. Jean vit aujourd'hui dans l'Ardèche.



_________________________ Sous-notice [47] _________________________

Titre(s) : Site du camp du Barcarès (Pyrennéés Orientales), ouvert en février 1939.



_________________________ Sous-notice [48] _________________________

Titre(s) : Rillieux La Pape (Rhône). Mur du cimetière contre lequel furent fusillés 7 otages juifs le 29 juin 1944. Paul TOUVIER comparaitra le 17 mars 1994 pour crimes contre l'humanité à cause de sa responsabilité dans cette exécution. Il sera jugé par le tribunal de Versailles.



_________________________ Sous-notice [49] _________________________

Titre(s) : Portail du domaine diocésain de Rieucros, ancien camp de concentration français, qui fut le premier ouvert en janvier 1939 sur les terres du clergé.



_________________________ Sous-notice [50] _________________________

Titre(s) : Le camp de Rieucors (Lozère), fut construit sur les terres du clergé, toujours propriétaire des lieux.



_________________________ Sous-notice [51] _________________________

Titre(s) : Au cimetière du camp du Vernet d'Ariège reposent côte à côte espagnols, portugais, polonais, tchèques, russes, juifs allemands, autrichiens, des italiens, des américains, des bulgares, des roumains et même un chinois raflé sur le port de Marseille, tous antifascistes, communistes, victimes de l'Etat français.



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