[Factum. Gazon, Nicolas-Benoît. 1791]
Jugement rendu en dernier ressort par le IIIe Tribunal criminel, établi à Paris, au Palais, par la loi du 14 mars 1791, confirmatif de celui rendu le 10 Octobre 1791, par le Ve Tribunal criminel, établi par la même loi, qui condamne Nicolas-Benoît Gazon, marchand forain et Nicolas Courtaut, dit Bourguignon garçon marchand de vin, à être privés de la vie, en conséquence pendus et étranglés, jusqu'à ce que mort s'ensuive, à deux potences qui seront, à cet effet, plantées en place de Grève, pour avoir, de complicité, coopéré à la fabrication de faux billets de la Caisse d'escompte en papier bleu, de 300 livres chacun, dont 246 ont été trouvés chez ledit Gazon, lors des perquisitions qui y ont été faites, ainsi qu'une estampille en bois de buis, représentant le timbre sec de la Caisse d'escompte. Et à l'égard de Marie-Louise-Clotilde Picard, femme de Nicolas-Benoît Gazon, surseoit à faire droit jusqu'après l'exécution dudit jugement, en ce qui concerne lesdits Gazon et Courtaut
impr. Quillau