Notice bibliographique
- Notice
Type(s) de contenu et mode(s) de consultation : Texte noté : sans médiation
Auteur(s) : Bodei, Remo (1938-2019)
Titre(s) : Paysages sublimes [Texte imprimé] : [les hommes face à la nature sauvage] / Remo Bodei ; traduit de l'italien par Jérôme Savereux
Traduction de : Paesaggi sublimi : gli uomini davanti alla natura selvaggia
Publication : Paris : les Belles lettres, DL 2022
Impression : 58-Clamecy : Impr. Laballery
Description matérielle : 1 vol. (149 p.) ; 23 cm
Collection : Essais ; 40
Lien à la collection : Essais (Paris. 1988)
Note(s) : Index
Autre(s) auteur(s) : Savereux, Jérôme (1960-....). Traducteur
Sujet(s) : Philosophie de la nature
Sublime
Indice(s) Dewey :
113 (23e éd.) = Cosmologie (philosophie de la nature)
Identifiants, prix et caractéristiques : ISBN 978-2-251-45295-1 (br.) : 21,90 EUR
EAN 9782251452951
Identifiant de la notice : ark:/12148/cb470441502
Notice n° :
FRBNF47044150
Résumé : Il existe des lieux devant lesquels les hommes ont éprouvé depuis des millénaires
peur et effroi : montagnes, océans, forêts, volcans, déserts. Inhospitaliers, hostiles,
désolés, ils font songer à la mort, ils nous humilient de leur grandeur et nous menacent
de leur puissance. Cependant, dès le début du XVIIIe siècle, ils commencent à être
perçus comme « sublimes », dotés d'une intense et bouleversante beauté. Cette inversion
radicale du goût n'a pas seulement une importance esthétique : elle implique une nouvelle
façon de forger l'individu grâce au défi lancé à la grandeur et à la domination de
la nature. De cette confrontation naît un plaisir inattendu mêlé de terreur, qui,
d'un côté renforce l'idée de la domination de l'homme, de l'autre, contribue à lui
faire découvrir la volupté de se perdre dans le grand tout. Après avoir atteint leur
zénith, les théories et le sentiment du sublime connaissent une éclipse au moment
où le rapport de force paraît s'inverser : quand l'humanité occidentale croit avoir
commencé à défaire la nature, à dévoiler ses secrets et à asservir ses énergies. Le
sublime se déplace alors toujours plus de la nature à l'Histoire et de l'Histoire
à la politique. Même si le développement des technologies a rendu désormais scélérate
la lutte contre une nature offensée et blessée, les immenses espaces intersidéraux
semblent ouvrir de nouvelles perspectives au sublime. Quel rapport entretenons-nous
avec une nature dont des pans entiers sont aujourd'hui domestiqués ? Comment le sublime
peut-il continuer à développer ce rôle qui consiste à nous sauver de la platitude
intellectuelle et de la torpeur émotive nous tirant de la banalité du quotidien ?
Quel est le destin de l'humanisme ? Cet essai répond à ces questions – fascinant par
ses qualités de lucidité, de rigueur et de lisibilité – à travers une cartographie
documentée des territoires du sublime et une interprétation aiguë de ses métamorphoses
historiques et théoriques. [source éditeur]