Notice bibliographique
- Notice
Type(s) de contenu et mode(s) de consultation : Texte noté : sans médiation
Auteur(s) : Morand, Paul (1888-1976)
Chardonne, Jacques (1884-1968)
Titre(s) : Correspondance. III, 1964-1968 [Texte imprimé] / Paul Morand, Jacques Chardonne ; édition établie par Philippe Delpuech et Bertrand Lacarelle ; annotée par Laurence Brisset
Lien au titre d'ensemble : Appartient à : Correspondance / Paul Morand, Jacques Chardonne
Publication : [Paris] : Gallimard, DL 2021
Impression : 61-Lonrai : Normandie roto impr.
Description matérielle : 1 vol. (1158 p.) ; 22 cm
Note(s) : Index
Autre(s) auteur(s) : Delpuech, Philippe. Éditeur scientifique
Lacarelle, Bertrand (1978-....). Éditeur scientifique
Genre ou forme : Correspondance
Indice(s) Dewey : 846.914 (23e éd.) = Genre épistolaire de langue française - 1945-1999 [oeuvre]
Identifiants, prix et caractéristiques : ISBN 978-2-07-014558-4 (br.) : 46,50 EUR
EAN 9782070145584
Identifiant de la notice : ark:/12148/cb46932296c
Notice n° :
FRBNF46932296
Résumé : Commencée en 1949 et achevée presque vingt ans plus tard avec la mort de Jacques Chardonne, en plein Mai 68, cette correspondance est à tout point de vue celle de la fin d'un monde. Et pour Morand, c'est une amitié littéraire qui disparaît, « une boule de laine dans la gorge ». Cette « paire d'anarchistes conservateurs », comme dit Morand, compte bien être aussi du nouveau monde, en observant avec acuité les bouleversements qui l'inaugurent et en assurant habilement la postérité de leurs œuvres. Tout à trac, les Beatles, la guerre du Vietnam, la Nouvelle Vague ou Jack Kerouac s'invitent chez L'Homme pressé, qui semble toujours partout, en Espagne, à Londres ou en Allemagne, au Masque et la plume et aux « déjeuners Florence Gould ». Chardonne, qui fête ses quatre-vingts ans entouré de jeunes critiques, prépare quant à lui soigneusement sa sortie. Il publie Demi-Jour ; on pose une plaque pour le célébrer au village de Chardonne, en Suisse. Une lettre aimable du général de Gaulle suffit à le convertir au règne du « Monarque », sous l'œil amusé de Morand. Les deux farouches épistoliers jugent sans relâche les grands vivants et les grands morts dans l'arène des lettres : Cocteau et Drieu, Mauriac, Sartre, Malraux, Saint-John Perse et Jouhandeau, tout en scrutant les jeunes premiers, Le Clézio ou d'Ormesson. Chardonne a le regard aiguisé de l'ancien éditeur ; et Morand, celui du lecteur érudit, passionné d'histoire. Avec une brillante nostalgie, ce dernier voyage dans le passé, à la faveur de son Journal d'un attaché d'ambassade, retrouve son paradis d'enfance près de la Tour Eiffel, ou revisite déjà Venise. Le temps les rattrape, la fidèle épouse de Morand, Hélène, s'affaiblit et bientôt Chardonne ne répond plus. Dans ses dernières lettres, le moraliste laconique se fait étrangement chinois, s'effaçant dans le « Cosmos »… Et le vernis délicat de son admiration commence à craquer, Chardonne reprochant à Morand sa légèreté coupable en politique, ses errements antisémites. [source éditeur]