Notice bibliographique
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Type(s) de contenu et mode(s) de consultation : Texte noté : sans médiation
Auteur(s) : Nancy, Jean-Luc (1940-2021)
Titre(s) : Derrida, suppléments [Texte imprimé] / Jean-Luc Nancy. Avec [Rien à voir] / un texte d'Alexander Garcia Düttmann
Publication : Paris : Éditions Galilée, DL 2019
Impression : 53-Mayenne : Impr. Floch
Description matérielle : 1 vol. (198 p.) ; 24 cm
Collection : Collection La philosophie en effet, ISSN 0768-2395
Lien à la collection : La Philosophie en effet
Note(s) : Recueil de textes extr. pour la plupart de diverses revues, colloques et publications,
1990-2017. Le texte "Rien à voir" d'Alexander Garcia Düttmann est précédemment paru
dans "La part de l'oeil", n° 7, Bruxelles, 1991
Sujet(s) : Derrida, Jacques (1930-2004) -- Critique et interprétation
Indice(s) Dewey :
194 (23e éd.) = Philosophie occidentale moderne - France
Identifiants, prix et caractéristiques : ISBN 978-2-7186-0965-2 (br.) : 22 EUR
EAN 9782718609652
Identifiant de la notice : ark:/12148/cb45844923g
Notice n° :
FRBNF45844923
Résumé : Il ne s'agit pas d'ajouter quelque chose à Derrida. Pas non plus de suppléer à des
manques chez lui. Rien du double sens de ce mot dont il a fait une de ses signatures
conceptuelles (avec entre autres « différance », « spectre », « viens ! »… ). De manière
générale, on ne complète ni on ne remplace rien dans l'œuvre d'un auteur : elle vaut
telle qu'elle existe. Je pense plutôt à un troisième du sens du mot supplément, à
ce sens littéraire ou journalistique selon lequel on joint une publication à une autre
pour offrir un autre registre ou un autre aspect (un supplément illustré, sonore,
ou bien encore le Suppléent au voyage de Bougainville…). Ces textes écrits au gré
des circonstances – colloques, ouvrages collectifs – et au fil de 25 années ne sont
ni des études, ni des commentaires, ni des interprétations de la pensée de Derrida.
Ce sont, pour le dire ainsi, des réponses à sa présence. Non seulement l'amitié nous
avait liés depuis 1970 mais je peux dire que même son irruption dans mon paysage intellectuel,
par ses essais des années 60, avait été d'emblée celle d'une présence. Dès mes premières
lectures j'avais perçu, au moins autant que l'aigu d'une pensée, la résonance d'une
actualité : pour la première fois j'entendais vraiment une voix du temps présent.
La rencontre d'une présence fut indissociable de celle d'une pensée. L'analyse rigoureuse
de la présence-à-soi dans la « voix silencieuse « de Husserl valait immédiatement
comme l'arrivée d'un inconnu dans lequel je reconnaissais une présence. Celle-ci n'était
justement pas « à soi » mais au monde, à nous tels que nous étions en un moment où
nous pouvions sentir une époque passer (avec Sartre, avec la fin de la guerre d'Algérie)
et autre chose arriver. Derrida est connu comme le déconstructeur de la « métaphysique
de la présence ». Il fut aussi celui qui ne cessait de se présenter – et donc sûr
aussi de s'absenter – dans sa pensée. Il pensait comme on vient à un rendez-vous,
comme on griffonne trois mots sur [source éditeur]
_________________________ Sous-notice [1] _________________________
Auteur(s) : García Düttmann, Alexander (1961-....)
Titre(s) : Rien à voir