Notice bibliographique
- Notice
Type(s) de contenu et mode(s) de consultation : Texte noté : sans médiation
Auteur(s) : Sharafeddine, Fatima (1966-....)
Titre(s) : Qissatî moumayyaza [Texte imprimé] / Fatima Sharafeddine ; ill. Salam Al-Hassan
Publication : Sharjah : Kalimat, 2012
Description matérielle : [24] p. : ill. coul. ; 25 x 28 cm
Autre(s) auteur(s) : Al-Hassan, Salam. Illustrateur
Autre(s) forme(s) du titre :
- Titre(s) parallèle(s) : Mon histoire est particulière
Identifiants, prix et caractéristiques : ISBN 978-9948-8516-5-3
Identifiant de la notice : ark:/12148/cb43412271b
Notice n° :
FRBNF43412271
Cette notice appartient à l'univers jeunesse
Infos du Centre national de la littérature pour la jeunesse :
Genre : Albums
Public destinataire : À partir de 6 ans
Avis critique : Problème...
Notice critique : Rim vient de fêter son huitième anniversaire.
Elle décrit la fête organisée par sa mère à cette occasion, puis elle nous raconte
comment, le lendemain, sa mère lui a révélé son histoire : Rim a été abandonnée à
la naissance, et elle avait deux ans lorsque sa mère adoptive a fait une demande pour
la prendre chez elle.L'échange entre la mère et la fille sur ce sujet grave est abordé
avec délicatesse, et la tendresse qu'elles éprouvent l'une pour l'autre est manifeste.
Néanmoins, ce livre appelle plusieurs remarques et soulève des questions.L'univers
dans lequel vit Rim est presqu'exclusivement féminin : elle vit seule avec sa mère,
sans qu'on sache si celle-ci est célibataire, veuve ou divorcée. Les hommes sont quasiment
absents de l'album, si on excepte deux des animateurs de la fête d'anniversaire. On
sait que Rim a des oncles, mais seulement parce que leurs filles ont été invitées
à la fête d'anniversaire de Rim. Notons à ce propos que n'assistent à cette fête que
des fillettes : outre ses cousines, ses camarades de classes, et les filles des voisins.Le
livre traite de l'abandon et de l'adoption, sans que ni l'un ni l'autre terme ne soit
prononcé ou écrit."Ta mère est partie en voyage [après son accouchement] et t'a laissée,
dormant paisiblement, à l'hôpital", dit à Rim sa mère adoptive. Est-ce dû à la crainte
de blesser l'enfant, en ayant l'air de blâmer sa mère biologique ? Au fait que l'adoption
n'est pas une pratique reconnue - sauf exception - dans le monde musulman? Enfin,
l'on peut se demander pour quelle raison la mère a attendu ce moment pour aborder
avec sa fille la question de son origine.Si certaines des illustrations, la dernière
notamment, rendent bien compte de l'amour qui lie Rim et sa mère, dans l'ensemble,
elles laissent perplexe : s'agit-il d'une maladresse voulue du dessin, d'un parti-pris
esthétique ? On est notamment frappé par le fait que certains personnages sortent
du cadre : lorsqu'il s'agit de la mère, ou d'un autre adulte, on peut penser que l'illustrateur
a choisi de le représenter du point de vue de l'enfant, mais lorsqu'il s'agit du visage
de Rim, dont le menton n'est pas visible, sur la couverture notamment, on aimerait
comprendre l'intention sous-jacente. Enfin, cet album au format à l'italienne, cousu,
ne peut s'ouvrir tout à fait à plat, ce qui gêne la lecture de certaines illustrations
à cheval sur la double page.Au total, un album pas vraiment réussi, mais qui a le
mérite d'aborder un sujet peu ou pas traité dans les livres de jeunesse du Monde arabe.
- Le 20131017
, par Laurence Veyssier (publié dans Takam Tikou)