Notice de personne

  • Notice
Falcon, Jean-Charles (1746-1830) forme internationale

Pays :  France
Sexe :  Masculin
Responsabilité(s) exercée(s) sur les documents :  Auteur, Imprimeur libraire (Texte imprimé)
Naissance :  1746-11-04
Mort :  1830-06-14
Période d'activité :  1779-1828

Libraire et journaliste ; libraire de la municipalité et des écoles primaires [de Grenoble]. - Né à Chapareillan, dans le Grésivaudan (Isère), d'un père laboureur. Selon Stendhal, il aurait d'abord été laquais chez une dame noble de la rue Neuve, à Grenoble. Après avoir "étudié la librairie pendant quinze ans à Paris, à Lyon, à Grenoble", comme il l'écrit lui-même dans une requête de 1779, notamment chez les libraires grenoblois François Brette et Joseph Cuchet, il obtient l'autorisation d'ouvrir une boutique pour "vendre toutes sortes de vieux livres". Reçu libraire le 5 nov. 1779, après un recours auprès de la juridiction consulaire de Grenoble. En 1781 et 1782 des exemplaires des œuvres de Rousseau et du "Dictionnaire encyclopédique" qu'il a commandés sont saisis par le syndic de la communauté. Dans les années 1780, il s'affilie à la loge maçonnique de la Parfaite Union. Dès 1789 prend une part active au mouvement révolutionnaire comme membre (dès janv. 1790), puis secrétaire (à partir de juillet 1793), enfin président (du 22 juillet au 18 août 1794) de la Société populaire de Grenoble, qui se réunit en l'église Saint-André, face à sa boutique, où il tient un cabinet de lecture par abonnement. Aurait succédé à la boutique de Jean-Louis-Antoine Giroud et de sa mère dans la rue du Palais. De déc. 1789 à fév. 1791, rédige et édite les journaux : "Bulletin patriotique", puis "La Vedet(t)e" des Alpes", puis "Journal patriotique de Grenoble". En oct. 1793, il est signalé à la Convention pour son "apostolat civique", ce qui lui vaut d'être objet de chansons. Devenu suspect après le 9-Thermidor, il perd sa qualité de notable en nov. 1794. Par un arrêt du conseil général de la municipalité du 11 août 1795, sa librairie est mise sous stricte surveillance. Nommé chef de brigade adjoint à la garde nationale sous le Directoire. Admirateur littéraire de Bonaparte. Sous l'Empire, son cabinet de lecture aurait été un "lieu de réunion du parti aristocratique de la ville". Plus tard, d'après H. Martineau, ses anciens adversaires eux-mêmes témoigneront qu'il n'avait jamais dénoncé personne et rendu de réels services à de nombreux individus compromis ("Petit Dictionnaire stendhalien", 1948, p. 214-216, qui le fait naître en 1747). De 1789 à 1821 environ, publie sous le titre de "Cabinet politique et littéraire" plusieurs catalogues de livres et journaux qu'il distribue. Breveté libraire le 1er janv. 1813 (brevet renouvelé le 4 juillet 1818), il tient sa boutique et son cabinet jusqu'en 1828. Décédé en juin 1830 à Grenoble. Dans sa "Vie de Henri Brulard", Stendhal l'évoque comme un républicain convaincu, une âme très "noble" et un très "bel échantillon du caractère dauphinois" (éd. H. Debraye, 1913, t. I, p. 182-193 ; éd. G. Rannaud, 1996-1998, t. I, p. 770-778). A servi de modèle aux personnages de libraire Falcoz de Verrière dans "Le Rouge et le Noir" et Schmidt dans "Lucien Leuwen".

Adresse :  Grenoble : 1779-1828. - Rue du Palais [1789-1828]. - Place de la Constitution [1798]

Source(s) : 
Maignien : le dit né le 4 nov. 1753 et mort le 16 juin 1830 ; date sa requête pour ouverture d'une librairie du 25 oct. 1779 et le dit autorisé en 1780 . - DBF : le dit né le 4 nov. 1750 . - Laharie, P. Liste . - Dict. de la presse pendant la Révolution
Consultée(s) en vain : 
Quérard . - Hoefer . - Sgard



Identifiant international de l'autorité :  ISNI 0000 0003 6552 8116 , cf. http://isni.org/isni/0000000365528116
Identifiant de la notice  : ark:/12148/cb16566679g
Notice n° :  FRBNF16566679

Création :  12/01/20
Mise à jour :  18/10/25

Notices bibliographiques liées

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