Notice bibliographique
- Notice
Type(s) de contenu et mode(s) de consultation : Texte noté : sans médiation
Auteur(s) : Horvilleur, Delphine (1974-....)
Titre(s) : Il n'y a pas de Ajar [Texte imprimé] : monologue contre l'identité / Delphine Horvilleur
Publication : Paris : Bernard Grasset, DL 2022
Impression : 61-Lonrai : Impr. Normandie roto
Description matérielle : 1 vol. (88 p.) ; 19 cm
Identifiants, prix et caractéristiques : ISBN 978-2-246-83156-3 (br.) : 12 EUR
EAN 9782246831563
Identifiant de la notice : ark:/12148/cb47122275z
Notice n° :
FRBNF47122275
Résumé : L'étau des obsessions identitaires, des tribalismes d'exclusion et des compétitions
victimaires se resserre autour de nous. Il est vissé chaque jour par tous ceux qui
défendent l'idée d'un « purement soi », et d'une affiliation « authentique » à
la nation, l'ethnie ou la religion. Nous étouffons et pourtant, depuis des années,
un homme détient, d'après l'auteure, une clé d'émancipation : Emile Ajar. Cet homme
n'existe pas… Il est une entourloupe littéraire, le nom que Romain Gary utilisait
pour démontrer qu'on n'est pas que ce que l'on dit qu'on est, qu'il existe toujours
une possibilité de se réinventer par la force de la fiction et la possibilité qu'offre
le texte de se glisser dans la peau d'un autre. J'ai imaginé à partir de lui un monologue
contre l'identité, un seul-en-scène qui s'en prend violemment à toutes les obsessions
identitaires du moment. Dans le texte, un homme (joué sur scène par une femme…)
affirme qu'il est Abraham Ajar, le fils d'Emile, rejeton d'une entourloupe littéraire.
Il demande ainsi au lecteur/spectateur qui lui rend visite dans une cave, le célèbre
« trou juif » de La Vie devant soi : es-tu l'enfant de ta lignée ou celui des
livres que tu as lus ? Es-tu sûr de l'identité que tu prétends incarner ? En s'adressant
directement à un mystérieux interlocuteur, Abraham Ajar revisite l'univers de Romain
Gary, mais aussi celui de la kabbale, de la Bible, de l'humour juif… ou encore les
débats politiques d'aujourd'hui (nationalisme, transidentité, antisionisme, obsession
du genre ou politique des identités, appropriation culturelle…). Le texte de la
pièce est précédé d'une préface Delphine Horvilleur sur Romain Gary et son œuvre.
Dans chacun des livres de Gary se cachent des « dibbouks », des fantômes qui semblent
s'échapper de vieux contes yiddish, ceux d'une mère dont les rêves l'ont construit,
ceux d'un père dont il invente l'identité, les revenants d'une Europe détruite et
des cendres de la Shoah, ou l'injonction... [source éditeur]