Notice bibliographique
- Notice
Type(s) de contenu et mode(s) de consultation : Texte noté : sans médiation
Auteur(s) : Guillaud, Lauric (1949-....)
Titre(s) : Lovecraft, une approche généalogique de l'horreur au sacré [Texte imprimé] / Lauric Guillaud
Publication : Paris : les Éditions de l'Oeil du sphinx, DL 2017
Impression : impr. aux États-Unis
Description matérielle : 1 vol. (137 p.) ; 23 cm
Collection : Le bulletin de l'Université de Miskatonic, ISSN 1772-4457 ; 6
Lien à la collection : Le Bulletin de l'Université de Miskatonic (Collection)
Note(s) : Bibliogr. p. 129-131
Sujet(s) : Lovecraft, Howard Phillips (1890-1937) -- Critique et interprétation
Indice(s) Dewey :
823.912 (23e éd.) = Roman de langue anglaise - 1900-1945 [critique]
Identifiants, prix et caractéristiques : ISBN 979-10-91506-55-7 (br.) : 15 EUR
EAN 9791091506557
Identifiant de la notice : ark:/12148/cb45222376g
Notice n° :
FRBNF45222376
Résumé : Cette étude reconstitue un puzzle culturel et anthropologique constitué d'éléments
divers relevant de la science, des codes romanesques et esthétiques du genre exploratoire,
des croyances et des mythes lointains ou récents, sans oublier les traditions picturales.
Il s'agit, pour reprendre les termes de Michel Foucault, de faire de nouveau résonner
« ces voix de l'arrière-fable, dont l'échange dessine la trame de la fiction » : Jules
Verne, Edgar Allan Poe, M. P. Shiel, John Buchan, Francis Stevens, Henry Rider Haggard,
William Hope Hodgson, Abraham Merritt, Edgar Rice Burroughs, et tant d'autres romanciers
de l'imaginaire cannibalisant les écrits de leurs devanciers ou de leurs contemporains
en une chaîne qui aboutit à H. P. Lovecraft et, notamment à ses « Montagnes hallucinées ».
Dépositaire de la tradition des « mondes perdus », le maître de Providence suit les
chemins légendaires qui mènent aux mondes préservés des commencements, aux pays perdus
hors de l'histoire, comme stabilisés dans leur milieu éternel, « points suprêmes »
quasiment inaccessibles, là où le temps est suspendu –tout comme l'incrédulité du
lecteur : centre de la terre, pôles, îles oubliées, mondes sous-marins, cimes himalayesques,
cavernes et cryptes naturelles, etc. Toutefois, les nouvelles exploratoires de Lovecraft,
loin d'ouvrir sur le merveilleux, débouchent sur l'horreur absolue des mystères des
premiers temps que les savants profanent en une transgression apocalyptique. En sondant
les « montagnes de la folie », la science réveille le monstrueux. Si Lovecraft ne
cesse de proclamer son matérialisme militant, son œuvre abonde en reproductions mythiques
: savoir interdit, descente aux enfers, révélation, exhumation, souverain endormi,
circularité temporelle ou éternel retour, balancier cosmique, quête du centre, Toit
du Monde, etc. Michel Houellebecq avait bien perçu chez l'auteur l'existence d'un
« mythe moderne » et d'une « architecture sacrée ». [source éditeur]