Notice bibliographique
- Notice
Type(s) de contenu et mode(s) de consultation : Texte noté. Image fixe : sans médiation
Auteur(s) : Naẖẖāl, Ḥusayn. Auteur du texte
Titre(s) : Ḥkāyī wa-Āḏār [Texte imprimé] / Ḥusayn Naẖẖāl ; [Rusūm] Dāfīd Ḥabšī ; حكايي وآذار [Texte imprimé] / حسين نخّال ; رسوم] دافيد حبشي]
Publication : [Bayrūt] : Dār Qnbuz, 2015
Publication : [بيروت] : دار قنبز, 2015
Description matérielle : 1 vol. ([50] p.) : ill. coul. ; 32 cm
Autre(s) auteur(s) : Habchi, David. Illustrateur
Identifiants, prix et caractéristiques : ISBN 978-9953-465-38-8 (rel.)
Identifiant de la notice : ark:/12148/cb44290061f
Notice n° :
FRBNF44290061
Cette notice appartient à l'univers jeunesse
Infos du Centre national de la littérature pour la jeunesse :
Genre : Albums
Public destinataire : À partir de 9 ans
Avis critique : Coup de coeur !
Notice critique : Ce magnifique livre des éditions libanaises
Onboz nous entraîne dans une rêverie poétique et très mélancolique, une fable qui
nous parle d'une ville sept fois engloutie et lavée par la mer, sept fois reconstruite
par ses habitants, une ville par-dessus l'autre. Et dans cette ville, un petit garçon,
Adhar (Mars), qui compte les chaussures qui suivent l'enterrement de sa mère – une
chaussure, deux chaussures, quinze chaussures –, qui compte les parapluies qui emportent
sa mère vers le bois, un parapluie, deux parapluies, quinze parapluies… Les parapluies
reviennent mais sa mère ne revient pas… Et Adhar se souvient que sa mère lui disait
: « chaque personne a une tête, et chaque tête a une fleur, ta tête est une rose blanche,
ma tête est une rose jaune » et Adhar compte ses larmes, – une larme, cinq larmes,
soixante-quinze larmes, cinquante-sept larmes, un million de larmes, cinq larmes…
Il dessine sur le mur des roses jaunes, les roses tombent du mur, Adhar est en colère
mais il les ramasse et va les déposer sur les terrasses des maisons de la ville. Revenu
sur la terrasse de sa maison, il les contemple et sourit… Décidé à poursuivre son
chemin de vie, Adhar plante des fleurs dont il orne régulièrement les terrasses des
voisins. Cet aperçu de ce livre extrêmement émouvant ne rend certes pas compte
de la poésie et de la subtilité du texte, tant il est difficile de décrire ces glissements
continuels d'un thème à un autre, d'une image à une autre, d'une métaphore à une autre
et cette manière incroyablement juste de parler du deuil de la mère tel que vécu par
l'enfant. De parler aussi de la guerre, de la destruction… et de la renaissance. Ce
qu'on appelle aujourd'hui la résilience.Et les magnifiques illustrations dans lesquelles
le texte vient se nicher sont tout aussi indescriptibles. L'histoire est principalement
écrite en arabe dialectal libanais, mais certains passages sont en arabe littéraire
– encore une audace des éditions Onboz ! Le livre est accompagné d'un CD audio, dans
lequel le texte est lu, là aussi de manière très subtile, par Nadine Touma, la directrice
de Dar Onboz, accompagnée d'une musique triste et douce qui berce et console. Comme
souvent avec les productions d'Onboz se pose la question des destinataires : enfants,
adultes ? Mais il existe tellement de sortes d'enfants et d'adultes…, par Marianne
Weiss20150301
(publié dans Takam Tikou)